Extraits du livre "Monsieur Charles VANEL"

"Un siècle de souvenirs"

"Un an d'entretiens"

Auteurs: Jacqueline CARTIER

Edition: Robert Laffont , 1989 .

UN PASSAGE DU LIVRE qui retanscrit les propos de Charles VANEL :
...Je me souviens que Gilbert Dupé , l'auteur de La Ferme du Pendu m'avait dit : "J'ai vu un nouveau type qui m'a fait mourir de rire..." C'était Bourvil. Il est venu passer une audition en nous chantant ses Crayons. Le trac aidant sans doute, je ne l'ai pas trouvé drôle du tout. Il avait même un côté perdu, pathétique...C'était son angoisse à lui qui ressortait. "Oh! Vanel, disait Dupé me regardant du coin de l'œil fumer ma pipe, pour le dérider !" c'est vrai qu'au sens propre me dérider, c'est impossible. Mais Dréville a engagé effectivement Bourvil dans notre Ferme du Pendu, sa première apparition dans un grand film, en villageois qui chante au dessert de la noce, et il était parfait. Il a montré par la suite qu'il était un grand acteur.

CONCLUSION

André BOURVIL a été parachuté au cinéma en 1945 par l'intermédiaire de Gilbert Dupé bien que cela ne soit jamais dit autre part qu'içi.
A ce moment là André RAIMBOURG n'avait pas d'impressario mais ensuite porté par le film, le succès de ses "Crayons" et tout le reste ... ne tarda pas à venir.
Cinq minutes d'écran et Bourvil concurrence Charles Vanel. L'année suivante il accède au vedettariat : "Qu'est-ce qui m'a donné l'âme d'un artiste?...C'est le piston."
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